Séminaire du CURAPP-ESS avec Lucile Ruault

Du 10:30
au
Pôle Universitaire Cathédrale, en salle 313 10 Ven. Lafleur, 80000 Amiens

La prochaine séance du Séminaire Actualités du genre dans la recherche en sciences sociales du Centre Universitaire de Recherches sur l'Action Publique et le Politique Épistémologie & Sciences Sociales (CURAPP-ESS1 ) aura lieu le jeudi 26 septembre 2024, à l'Université de Picardie Jules Verne, Pôle Cathédrale, salle 313 de 10h30 à 13h. L'invitée de cette séance est Lucile Ruault, sociologue au CNRS, pour son ouvrage, Le spéculum, la canule et le miroir. Avorter au MLAC, une histoire entre féminisme et médecine, ENS Éditions, 2023.

La séance sera discutée par Laura De Almaida et Nathalie Le Bouteillec. Séance gratuite ouverte à toutes et à tous.

  • 1CURAPP-ESS - UPJV/CNRS

Un séminaire suivie d'une projection-débat

Suite au séminaire, est organisée en partenariat avec le Planning Familial de la Somme (PF80), une projection-débat du film ANNIE COLÈRE de Blandine Lenoir,  le Jeudi 26 septembre 2024 de 18h00 à 22h00
Lieu : Amiens, Pôle Universitaire Citadelle, Amphi Veil

La promulgation de la loi relative à l'IVG en 1975 est un retournement majeur dans l'histoire des femmes : l'État parvient enfin à réguler la pratique abortive. Faisant de l'acte une prérogative exclusive des médecins, la « loi Veil » est un retour à l'ordre. Elle referme une phase d’appropriation revendiquée des savoirs abortifs par des femmes ordinaires. Comment expliquer que, à un moment de l’histoire où la maîtrise de l’avortement par le groupe social des femmes est à portée de main, cette possibilité tourne si rapidement court ?  Pour élucider cette énigme, Lucile Ruault enquête sur le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC), et en particulier sur l’action insoupçonnée de groupes dissidents ayant poursuivi la pratique des aspirations abortives jusqu’en 1984. En montrant que la constitution de l’avortement en question sanitaire a été l’enjeu de conflits, cette ethnographie historique tient ensemble la médicalisation de l’avortement et les résistances à ce processus par la pratique abortive profane, dans un sens féministe.
La promulgation de la loi relative à l'IVG en 1975 est un retournement majeur dans l'histoire des femmes : l'État parvient enfin à réguler la pratique abortive. Faisant de l'acte une prérogative exclusive des médecins, la « loi Veil » est un retour à l'ordre. Elle referme une phase d’appropriation revendiquée des savoirs abortifs par des femmes ordinaires. Comment expliquer que, à un moment de l’histoire où la maîtrise de l’avortement par le groupe social des femmes est à portée de main, cette possibilité tourne si rapidement court ?Pour élucider cette énigme, Lucile Ruault enquête sur le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC), et en particulier sur l’action insoupçonnée de groupes dissidents ayant poursuivi la pratique des aspirations abortives jusqu’en 1984. En montrant que la constitution de l’avortement en question sanitaire a été l’enjeu de conflits, cette ethnographie historique tient ensemble la médicalisation de l’avortement et les résistances à ce processus par la pratique abortive profane, dans un sens féministe.